Jacques le Majeur est l’un des premiers apôtres du Christ. L’histoire « officielle », rapporte que le corps de l’apôtre Saint-Jacques fût découvert par un ermite du nom de Pélage entre 792 et 842…
Tout au long du Moyen Âge, Santiago de Compostelle fut une destination majeure pour d’innombrables pèlerins de toute l’Europe. Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins traversaient la France. Quatre voies symboliques partant de Paris, de Vézelay, du Puy et d’Arles et menant à la traversée des Pyrénées résument les itinéraires innombrables empruntés par les voyageurs. Églises de pèlerinage ou simples sanctuaires, hôpitaux, ponts, croix de chemin jalonnent ces voies et témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage. Exercice spirituel et manifestation de la foi, le pèlerinage a aussi touché le monde profane en jouant un rôle décisif dans la naissance et la circulation des idées et des arts.
Aujourd’hui, une grande partie des Chemins de Saint Jacques est classé patrimoine mondial par l’UNESCO, et les milliers de pèlerins qui sillonnent tous les ans ces sentiers sont tous loin de le faire pour des motifs religieux, du moins en rapport direct avec l’apôtre et son éventuelle présence dans ces lieux.
A l’évidence, il existe de nombreux Chemins menant à Saint-Jacques de Compostelle. Du fin fond de l’Europe, tels des fleuves et leurs affluents, des centaines de chemins convergent vers Santiago en Espagne. Pour beaucoup de pèlerins, le pèlerinage vers Saint-Jacques commence au pas de leur porte, on ne peut donc pas parler à priori d’un nombre précis de voies pour aller vers Compostelle. Il est cependant admis, pour faciliter la lecture, de dégager les grands axes qui se sont révélés au fil des siècles.
Les quatre grandes voies française de pèlerinage vers Compostelle sont les suivantes :
- La via Turonensis qui démarre à Paris.
- La via Lemovicensis qui démarre à Vézelay.
- La via Podiensis qui démarre au Puy-en-Velay.
- La via Tolosana qui démarre à Arles.
Plusieurs associations, collectivités territoriales et partenaires privés mutualisent leurs efforts pour développer et faire vivre ces voies de pèlerinage, en particulier, la FFACC (Fédération Française des Associations des Chemins de Saint Jacques de Compostelle) et l’ACIR (Agence Française des Chemins de Compostelle).